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L' Octodon

Comportement

Beaucoup plus petit que le chinchilla, il est très curieux et très affectueux. Il adore jouer dans sa cage et se livre à de folles poursuites avec ses congénères. L’octodon est par nature propre, sans odeur, docile et facile à apprivoiser — à part certains éléments agressifs. Il se laisse manipuler assez facilement et les morsures sont rares si on sait ne pas l’effrayer. L’octodon est un animal diurne (il vit le jour), mais dont le pic d’activité se situe au crépuscule. Il n’hiberne pas et montre la même vivacité d’un bout à l’autre de l’année. Dans la nature, il pousse de petits cris qui ressemblent à un gazouillement d’oiseau. Le cri strident est réservé à l’alerte en cas de danger, lorsqu’il vit en groupe.

L’habitat de l’octodon

L’habitat préféré de ce rongeur se situe au-dessous de 1 200 mètres. Son milieu naturel consiste en des steppes arides au sol pierreux, plantées de quelques arbustes parmi une végétation rare. Le climat dominant y est chaud et sec l’été, froid et humide l’hiver (de type méditerranéen). Cependant, la constitution de l’octodon ne lui permet pas de résister aux températures trop élevées.

Le mode de vie de l’octodon

L’octodon est un animal fouisseur. Il vit dans des terriers qu’il creuse jusqu’à parfois deux mètres de profondeur. Ces domaines souterrains sont constitués de nombreuses galeries reliant diverses chambres. À chaque chambre est dévolue une fonction particulière : l’une sert de lieu de repos, l’autre de cachette, une troisième fait office de resserre à provisions, une quatrième abritera les mises bas, etc.

Du fait de leur profondeur, les galeries conservent une température agréable et relativement stable. L’octodon, qui supporte difficilement les fortes amplitudes thermiques, s’y réfugie pour se garantir des fortes chaleurs de la journée ou du froid de la nuit (rappelons au passage qu’il n’a pas l’habitude d’hiberner).

Défenses et réflexes de l’octodon

Le premier est la conformation de son appareil auditif. L’octodon possède une chambre de résonance tympanique volumineuse et des pavillons auriculaires très développés. Cela lui permet de percevoir un son à plus de 50 mètres.

Il peut alors facilement détecter l’approche d’un prédateur et a (en principe) tout le temps de se mettre à l’abri. Le second atout est très particulier, puisqu’il consiste à s’autotomiser — c’est-à-dire à se défaire — comme les lézards, de sa queue. La peau de cette dernière se sectionne par réflexe, donnant à son propriétaire la possibilité d’échapper à la prise de l’agresseur. Cette automutilation n’entraîne aucune douleur ni hémorragie. Les vertèbres dénudées se nécrosent, puis tombent. Le moignon restant cicatrise normalement tout seul. L’octodon ne se contente cependant pas de ces deux avantages pour se protéger des assauts inopinés : il use aussi d’un autre moyen de défense, la prudence.

Acheter un octodon

Il faut bien voir que l’achat d’un animal a valeur d’engagement : sa vie est entre vos mains. Aussi, si votre motivation n’est pas suffisante et que vous deviez rapidement, une fois la magie de la nouveauté retombée, vous lasser de soigner tous les jours votre compagnon, de nettoyer sa cage et de lui accorder l’attention qu’il réclame, mieux vaut vous abstenir. Accueillir un animal chez soi doit être synonyme de volonté de le rendre heureux, de s’en occuper de manière responsable.

Avec les enfants?
À partir de 10 ans, un enfant commence à se montrer apte à reconnaître les besoins d’un animal. On peut donc envisager de lui confier personnellement la « garde » du petit compagnon. Attention cependant : la spécificité de vie d’un NAC (nouvel animal de compagnie), et d’un octodon en particulier, rend la tâche encore plus pointue. L’expérience s’avère très profitable pour l’enfant : elle l’aide à développer son sens de la responsabilité et à avoir davantage confiance en lui, autrement dit, à construire sa personnalité. De plus, il est reconnu que le fait pour un enfant de s’occuper d’un animal favorise son ouverture aux autres et ses capacités à s’exprimer. L’octodon est aussi un animal passionnant pour un adolescent qui s’intéresse à la biologie. La complexité de son mode de vie et la vivacité de ses réactions en font un sujet d’observation très attrayant.

Les avantages de l’octodon
L’octodon, une fois installé dans une cage adaptée, demande assez peu d’entretien. Il ne dégage aucune odeur (contrairement au hamster, par exemple). Il est très actif et montre une grande vivacité, c’est ce qui le rend fascinant à regarder.

Il est de petite taille (heureusement, car on conseille d’élever au moins deux octodons ensemble; un sujet unique a tendance à se morfondre et risque de dépérir). On peut l’habituer à se comporter d’une certaine façon. La communication n’est pas forcément aisée, mais si le maître consacre assez de temps à l’observer, il peut comprendre son animal. En outre, ce petit rongeur possède une durée de vie supérieure à celle des hamsters ou des cobayes, ce qui n’est pas négligeable lorsqu’on y est très attaché.

Bien choisir son octodon
  • Examinez en premier lieu les yeux : vous ne devez déceler aucun écoulement; les yeux doivent être bien ouverts.
  • Le nez ne doit pas être sale; cela pourrait être signe de coryza (ce que nous baptisons couramment « rhume »).
  • L’arrière-train ne doit être ni souillé ni humide; cela pourrait laisser penser que l’animal présente une diarrhée.
  • Le ventre doit être souple lorsque vous le palpez entre vos doigts.
  • La peau ne doit présenter ni perte de poils ni croûtes d’aucune sorte.
  • Vérifiez aussi l’état des pattes et des griffes (n’oubliez pas le caractère fouisseur de l’animal).

Cet examen général, outre qu’il vous permet de vous faire une parfaite opinion de l’état sanitaire de l’animal, montrera au vendeur que vous êtes attentif à tout signe anormal. Lorsque votre octodon est choisi, demandez-lui de vous laisser le prendre vous-même. Vous pourrez ainsi tester le caractère de l’animal élu. S’il est d’un naturel docile, il doit venir vers votre main et se laisser prendre. Si ce n’est pas le cas, choisissez un autre sujet. Les magasins doivent présenter à la vente plusieurs animaux pour permettre un choix.

La cage de l’octodon

Le volume de la cage est fonction non seulement de la taille de l’animal, mais aussi de son mode de vie. L’octodon est un petit rongeur, certes, mais il aime sauter et grimper. Sa cage devra donc être haute et munie d’un grillage aux mailles assez fines pour ne pas qu’il s’échappe. Par ailleurs, étant à l’origine un animal grégaire, il apprécie peu la solitude; il est donc conseillé de lui donner au moins un compagnon; prévoyez dès le départ les dimensions de la cage en conséquence! Pour indication, un petit groupe de trois ou quatre octodons peut être élevé dans une grande cage de 156 × 116 × 100 cm. Les barreaux devront être entièrement métalliques, car le plastique ne résiste pas aux dents du dègue!

Aménagement de la cage
L’octodon est un animal très actif qui a besoin de beaucoup d’exercice; il est donc conseillé de munir la cage de branches noueuses et de plateaux qui lui permettront de grimper, de sauter et d’escalader. Enfin, un fond épais de sable et de craie répondra à son besoin de creuser et usera en même temps ses griffes acérées. Rappelons au passage que le sable est aussi indispensable pour sa toilette et l’entretien de son pelage.

Attention : n’oubliez pas que l’octodon est un rongeur. Tous les végétaux — plantes et branches d’arbre — que vous mettez dans sa cage sont susceptibles d’être « goûtés ». Donc, assurez-vous, au préalable, qu’ils ne sont pas toxiques pour lui.

Où placer la cage?
La cage sera placée dans un endroit calme, pas trop sec, aéré, sans courants d’air et à l’abri de la lumière directe du soleil (en d’autres termes, ne la placez ni près d’un radiateur ni derrière une vitre). Il doit être facile d’y accéder, car il faudra la nettoyer et changer la litière une fois par semaine.

Le terrarium, une cage spéciale

Tous les rongeurs, et particulièrement l’octodon, aiment creuser; le terrarium est donc une bonne solution. Il présente, en outre, l’avantage de couper tout courant d’air. Contrôlez toutefois soigneusement la température qui règne à l’intérieur; elle peut grimper bien plus vite que celle de la pièce.

Vous couvrirez le fond du terrarium d’un mélange de terre argileuse et de sable (sur une épaisseur de 8 à 10 cm pour que votre octodon puisse creuser suffisamment), que vous parsèmerez de graviers et de cailloux. Des branches d’arbre qu’il pourra escalader à sa guise et des plantes feuillues compléteront la reconstitution de l’habitat naturel.

Fabriquer soi-même un terrarium
Veillez à bien choisir le contenant. Un aquarium ne convient pas : les parois doivent être bien plus hautes. Les grands terrariums pour reptiles ont souvent eux aussi des parois trop basses. Le mieux est encore que vous fabriquiez vous-même un habitat sur mesure, en verre ou en Plexiglas. Veillez à ne pas utiliser de matières trop fragiles pour les joints.

Le dessus doit être tendu d’un fin grillage afin d’empêcher toute sortie intempestive (n’oubliez pas que l’octodon peut faire de grands bonds). Prenez la précaution de bien fixer les branches, de sorte qu’elles ne risquent pas de tomber sur les animaux même s’ils creusent à leur pied (chose qu’ils s’empresseront de faire en général). La solution du terrarium est à adopter lorsque l’on élève de nombreux octodons. Son principal inconvénient est d’occuper beaucoup de place; en contrepartie, il s’avère beaucoup plus facile de reconstituer le mode de vie naturel des animaux, et ceux-ci ne s’en portent que mieux!

Vivre avec un octodon

Premiers jours
Le passage d’une animalerie à un foyer inconnu n’est pas toujours évident pour un animal. Vous pouvez, pour faciliter cette transition, demander à l’animalerie à quelles heures étaient donnés les repas et était nettoyée la cage, et adopter le même rythme — au moins dans un premier temps. Cette attention vous permettra de ne pas bouleverser certaines des habitudes de l’animal, qui s’adaptera plus aisément chez vous. Dans le même ordre d’idées, afin de ne pas lui causer de désordres intestinaux, renseignez-vous sur le type d’alimentation auquel il est accoutumé et donnez-lui la même chose chez vous les jours suivant l’achat. Pour emmener votre nouveau compagnon à la maison, vous pouvez acheter une petite cage de transport (ce conteneur vous servira très souvent par la suite, en recevant le petit rongeur chaque fois que vous nettoierez sa cage).

Période d'acclimatation chez vous
De retour de l’animalerie, installez votre octodon dans la cage préparée et laissez-le deux à trois jours sans le toucher (en lui donnant de quoi boire et en garnissant discrètement sa mangeoire tout de même), afin qu’il ait le temps de prendre ses repères. Chez vous, il va entendre des bruits nouveaux, auxquels il s’habituera peu à peu, en calant son rythme sur les entrées et sorties des personnes de la maison. Cette période d’ « acclimatation » écoulée, essayez d’ouvrir la cage (choisissez un moment où il est bien éveillé) et de lui présenter vous-même des aliments. Caressez-le, mais ne le prenez pas à pleines mains.

Comment tenir l’octodon
  • Avant d’attraper un animal dans sa cage, il faut le prévenir. Vous devez donc lui parler, le caresser, le laisser renifler vos doigts avant de le saisir. Si l’octodon ne se laisse pas faire, n’insistez pas et recommencez l’opération le lendemain.
  • Cela ne sert à rien d’essayer de l’acculer dans un coin de la cage. Certes, avec cette méthode vous arriverez à le saisir, mais ce sera chaque jour plus difficile, votre animal aura de moins en moins confiance en vous et il pourrait bien vous mordre — est-ce comme cela que l’on traite un ami?
  • Vous ne devez jamais attraper l’octodon par le bout de la queue. Souvenez-vous que cette prise déclenche un réflexe d’automutilation : vous allez vous retrouver avec l’extrémité de la queue dans les doigts, pendant que son propriétaire filera se cacher.
  • Ne laissez pas les enfants  « tester » ce phénomène : contrairement à celle des lézards, la queue de l’octodon ne repousse pas. Pour éviter sa rupture, on peut la saisir par la base.

Bien entretenir son octodon

Conditions essentielles pour un octodon sain et heureux
  • Installer une grande cage dans une zone peu ensoleillée.
  • Choisir une pièce calme.
  • Surveiller la stabilité de la température et de l’humidité ambiantes.
  • Prévoir une couche de terre sablonneuse  pour qu’il puisse creuser.
  • Respecter le rythme de l’animal et de ses périodes de repos.
  • Élever plusieurs octodons si possible. (Si vous hésitez pour des questions de « prolifération », sachez que vous pouvez faire stériliser vos animaux par un vétérinaire.)
  • Assurer une surveillance les premiers temps jusqu’à ce que les groupes se forment.

Soins de l’octodon

Signes de bonne santé
  • L’animal est très actif, il saute et bouge sans cesse.
  • Son poil est brillant.
  • Il a l’œil vif.
  • Il vient quand on s’approche.
  • Il mange et boit bien.
  • Ses dents sont de couleur safran.
  • Ses crottes sont sèches.

Comportement normal

Le marquage du territoire
Ce comportement se manifeste avec autant de force en captivité qu’en liberté. Grâce à la sécrétion de la glande ventrale, l’octodon marque les lieux qu’il considère comme siens. Pour cela, il frotte son ventre par terre ou sur des objets de sa cage — ou de son environnement s’il a l’occasion de sortir. Le mâle marque beaucoup plus son territoire que la femelle, sa glande est d’ailleurs plus volumineuse, mais la femelle qui vient de mettre bas procède à un marquage plus intensif les jours suivant l’événement. La peur face à un danger entraîne la sécrétion de la glande ventrale chez les deux sexes. Le marquage se fait aussi de façon classique par l’urine et les fèces.

Les modes de communication
  • En cas de bruit ou de mouvement soudains, annonciateurs de danger potentiel, l’octodon se dresse sur ses pattes postérieures.
  • Deux octodons qui se rencontrent se reniflent entièrement pour savoir à qui ils ont affaire (n’oublions pas que l’odeur de marquage urinaire renforce encore l’identification de l’appartenance à un groupe donné).
  • Selon le résultat de l’examen, les deux animaux vont s’entendre ou se battre. Dans ce dernier cas, chacun se tient sur la défensive, la queue relevée. Les mouvements de celle-ci informent du degré d’excitation par la fréquence et l’amplitude des battements.
  • La toilette mutuelle est fréquente entre adultes, mâles et femelles. Elle est précédée de postures d’incitation à la toilette et peut durer de dix à quinze minutes. Elle renforce les liens au sein du groupe.

Jouer avec son octodon

Que faire pour rendre votre octodon heureux?
Les maîtres proposent souvent des jeux à leurs rongeurs, par analogie avec les chats ou les chiens. Mais les octodons jouent assez peu dans la nature, excepté entre eux durant leur jeune âge. Le jeu n’est pour ces animaux qu’un moyen de se connaître.

La principale activité de l’octodon dans la nature consiste à creuser un terrier développé en de nombreuses galeries, de s’y balader et de chercher de la nourriture à l’extérieur. Le mieux est donc de proposer à votre animal un espace de terre (si possible à l’intérieur de sa cage) afin qu’il puisse creuser. Des brindilles et du coton mis à sa disposition lui permettront de tapisser les galeries.

L’espace de terre ne fait pas double emploi avec le bac à sable; il lui faut les deux! Les bains de sable sont pour lui un moment privilégié. Dans la gamme des accessoires, les roues ne l’inspirent pas beaucoup, d’autant que la conformation de ses pattes de derrière n’est pas adaptée à ce type de jeu. En revanche, toutes les maisons en hauteur, les planchettes, les branches d’arbre sur lesquelles sauter sont les bienvenues. Rappelons enfin que les octodons aiment vivre à plusieurs; c’est souvent dans ces conditions qu’ils sont le plus heureux… si l’entente qui règne dans le groupe se trouve bonne.

Alimentation de l’octodon

Règles de l’alimentation
L’alimentation dite « de base » désigne les aliments que l’on donne tous les jours. Elle est complétée par des vitamines, des minéraux, des friandises… donnés de façon plus espacée mais régulière. Ne croyez pas que votre octodon sera plus heureux si vous le gavez, ou plus fort; en le suralimentant, vous ne réussirez qu’à l’intoxiquer rapidement : il est effectivement très sensible à l’excès de nourriture. Un surcroît de graisse ne le fera pas grossir — l’octodon est assez peu sujet à l’obésité —, mais cela peut entraîner le mauvais fonctionnement d’organes, comme le foie. Souvenez-vous que, dans la nature, il consomme par jour :
  • 10 ml d’eau pour 100 g de poids,
  • 10 à 12 g de nourriture pour 100 g de poids.
Pour un sujet de 200 g, cela correspond à 20 ml d’eau et à 24 g de nourriture; un petit ramequin à moitié rempli suffit. Videz le ramequin tous les jours pour éliminer les écorces des graines et changez également l’eau tous les jours. Il est préférable de lui donner à manger, si vous le pouvez, en milieu de journée. Cela correspond à son rythme naturel. Ne lui donnez de friandises qu’une fois par semaine et, même si l’animal en raffole, n’en faites pas le repas complet. Gardez toujours à l’esprit que de nombreux décès prématurés des octodons sont dus à une alimentation mal adaptée.

Vous devrez donner la même nourriture que celle donnée par le commerce où vous aurez acheté votre animal. Si vous souhaitez changer de marque (ou d’aliments), faites-le progressivement, en intégrant d’abord une toute petite quantité de la nouvelle marque dans la ration journalière, puis en augmentant peu à peu sa proportion (observez dans le même temps si elle est bien tolérée) jusqu’à former la totalité de la ration.

Aliments
Choisissez, pour les repas de tous les jours, des mélanges spécifiques destinés aux octodons; ils sont complets, équilibrés, économiques et adaptés à leur métabolisme.

Vous trouverez dans le commerce un mélange tout prêt de graines et de fruits qui conviendra parfaitement. Il comprend plus exactement des céréales, des légumes, des fruits, des graines et des fruits secs. Vous pouvez le compléter périodiquement par un apport de verdure. Les graines compactes qui contiennent de nombreux éléments nutritifs sont plus austères à l’œil (eh oui ! ce sont toutes les mêmes) mais préférables pour la santé d’un animal capricieux.

Le foin
Le foin forme la base de son régime. Donnez-lui-en à volonté (une petite poignée tous les matins suffit) pour éviter les fermentations intestinales et la constipation, qui est souvent fatale aux rongeurs. En le mastiquant longuement, votre octodon pourra, de surcroît, user ses dents naturellement, notamment ses molaires. Achetez si possible du foin destiné aux rongeurs et conservez-le au sec. Inspectez-le avant de le proposer à votre animal : si vous observez des taches noires dessus, jetez-le et vérifiez le reste de votre provision. Ces taches indiquent un début de moisissure, probablement dû à de mauvaises conditions de stockage (humidité et mauvaise aération).

Attention : n’ayez surtout pas la « bonne » idée de faire sécher l’herbe de votre pelouse pour la donner à votre octodon; elle peut l’intoxiquer.

L'eau
La quantité d’eau que boit l’octodon varie en fonction de la teneur en protéines de ses aliments. Bien entendu, l’eau consommée ne se résume pas à l’eau de boisson. Si ses aliments sont riches en eau, l’octodon aura moins besoin de boire, puisque ses besoins seront déjà en partie comblés. Dans la nature, il trouve suffisamment d’eau dans les végétaux qu’il ingère et boit donc peu. En captivité, ses besoins augmentent du fait de la nourriture nettement plus sèche qu’il reçoit, laquelle consiste le plus souvent exclusivement en graines. Il faut donc mettre de l’eau à sa disposition. Le plus simple est de lui installer un biberon, auquel il ira boire selon son envie.

Les aliments nocifs et les extras

Les légumes et fruits frais trop chargés en eau peuvent entraîner des désordres intestinaux. Évitez donc d’en donner. De nombreux maîtres pensent faire plaisir à leur octodon en lui offrant de la salade. Ils ignorent que sa flore digestive est très fragile; ce changement brutal de nourriture entraîne des diarrhées. Si cela ne se produit qu’une fois par semaine, il n’y aura aucune conséquence. La salade doit cependant être donnée en très petite quantité. Certains légumes pauvres en eau n’entraînent pas ce désagrément : choux, carottes, poireaux, persil. Quant aux fruits, le plus apprécié et le moins dangereux est la pomme. Mais ne donnez pas une pomme entière… un demi-quartier de temps en temps suffira.